Mûrier de Chine : culture, entretien et récolte de ses fruits sucrés

Vous cherchez un arbre facile à vivre, au look exotique, capable de donner des fruits rouges très sucrés même sur un terrain médiocre ? Le mûrier de Chine (Broussonetia papyrifera) a tout pour plaire… à condition de bien connaître ses atouts et ses points de vigilance. Ce guide détaille l’essentiel : installation, entretien, récolte et limites à respecter pour éviter que votre jardin ne se transforme en forêt impromptue.

Origines et portrait botanique
Originaire d’Asie tempérée à subtropicale, le mûrier de Chine appartient à la famille des Moracées, comme les figuiers. On l’appelle aussi « mûrier à papier », son écorce fibreuse entrant depuis des millénaires dans la fabrication du papier de riz et du tapa polynésien.

• Port : arbre ou grand arbuste dioïque de 8 – 10 m (jusqu’à 15 m in situ).
• Feuilles : tailles et formes variables, entières ou lobées, vert sombre, puis jaune doré à l’automne.
• Floraison : avril-mai. Chatons pendants pour les mâles, petits pompons pour les femelles.
• Fruits : infrutescences sphériques rouge orangé (2–3 cm), très sucrées et fragiles.
• Rusticité : –12 °C (repart de souche après un gros gel).

Exposition et sol
Le mûrier de Chine affiche une tolérance remarquable : il se contente d’un sol calcaire, sableux ou argileux, pourvu qu’il draine bien.

• Plein soleil (meilleure fructification) ou mi-ombre lumineuse.
• Sol neutre à calcaire, plutôt sec que détrempé.
• Climat continental, méditerranéen ou urbain si les hivers ne s’éternisent pas sous –12 °C.

Planter et multiplier

  1. Quand planter ?
    • Automne en climat doux ; début de printemps ailleurs pour profiter de la chaleur estivale.

  2. Préparer le terrain
    • Ouvrez un trou deux fois plus large que la motte.
    • Mélangez la terre avec un seau de compost mûr ; ajoutez un peu de sable si besoin.
    • Réhydratez la motte, placez-la sans enterrer le collet, tassez, arrosez, paillez sur 5 cm.

  3. Distances
    • Laissez 5 – 6 m avec murs et canalisations : les racines voyagent loin.

  4. Multiplication
    • Semis au printemps sous châssis.
    • Boutures semi-ligneuses (août-septembre, 8–12 cm).
    • Drageons : prélevez et replantez à l’automne.

Entretenir sans se laisser dépasser
• Arrosage : généreux la première année, puis ponctuel en période sèche.
• Taille : au printemps, rabattez les rameaux trop longs des 2/3. Intervenir hors gel et fortes chaleurs.
• Drageons : ôtez-les dès leur sortie ou installez une barrière anti-rhizomes.
• Vent : tuteurez les jeunes plants, gardez un tronc bien formé ensuite.
• Pollinisation : seuls les pieds femelles fructifient. Comptez un mâle dans un rayon de 20 m si vous voulez des fruits. Un seul sexe suffit si vous préférez limiter la dissémination.

Récolte : mode d’emploi
De fin juin à mi-juillet, les fruits passent au rouge vif et se détachent presque seuls.

  1. Récolte manuelle : pincez délicatement ; ils s’écrasent vite.
  2. Secouage doux : un drap sous l’arbre, on frotte les branches, les fruits tombent.
  3. Consommation : frais, en confiture, coulis, vin de fruits ou sirop.
  4. Conservation : 24 h au frais ; congélation immédiate si besoin.
  5. Protection : filets indispensables en zone à forte présence d’oiseaux.

Autres usages
• Décor : feuillage large, ambiance tropicale dans les jardins tempérés.
• Fixation des sols : racines traçantes efficaces sur talus et friches.
• Fourrage et fibres : feuilles appréciées des cervidés ; écorce pour la papeterie artisanale.
• Culture en bac : 60 l minimum, pratique pour les petits espaces.

Précautions
• Invasif : graines disséminées par les oiseaux + drageons vigoureux. Surveillez, surtout près des milieux naturels.
• Allergies : pollen très volatile, latex irritant ; gants et masque conseillés en taille.
• Législation : interdit de vente et de plantation en Suisse depuis 2024. Vérifiez la réglementation locale.

FAQ

  1. Le mûrier de Chine pousse-t-il en pot ?
    Oui, dans un contenant de 60 l minimum, très drainant. Recépage annuel recommandé.

  2. Comment reconnaître un pied mâle ou femelle ?
    Au printemps : longs chatons pour les mâles, petits pompons verts pour les femelles. Vérifiez l’étiquette en pépinière.

  3. Adapté à un petit jardin ?
    Possible avec une taille régulière et un contrôle des drageons, ou en bac.

  4. Ravageurs et maladies ?
    Généralement sain ; surveillez pucerons et oïdium en été sec.

  5. Arbre ou arbuste ?
    Un tronc unique pour un effet ombrage, plusieurs charpentières pour faciliter la cueillette.

À retenir
Le mûrier de Chine combine vigueur, rendement et feuillage décoratif. En échange, il exige un suivi régulier : contrôle des racines, choix du sexe, protection des fruits. Si votre climat et la réglementation le permettent, c’est un atout solide pour un jardin sec ou urbain. Sinon, tournez-vous vers un mûrier indigène ou une variété stérile pour préserver la biodiversité et éviter les soucis.

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