Qu’est-ce que le système d’automatisation de bâtiment ? (BAS)

Entre la flambée des prix de l’énergie, l’entrée en vigueur du décret tertiaire et l’obligation BACS, la gestion technique des bâtiments n’est plus un sujet secondaire. Au cœur de cette mutation, le système d’automatisation de bâtiment (BAS) se taille une place de choix : il pilote chauffage, ventilation, climatisation, éclairage ou encore sécurité depuis une seule console. À la clé : jusqu’à 30 % d’économies d’énergie, une exploitation simplifiée et un immobilier prêt pour l’ère du smart building.

Qu’est-ce qu’un système d’automatisation de bâtiment (BAS) ?

Le Building Automation System est une combinaison de matériel et de logiciel qui capte, analyse et agit sur toutes les installations techniques : CVC, éclairage, eau, sécurité, etc. Le principe est simple : réunir l’information en temps réel pour piloter le bâtiment depuis une interface unique.

Trois éléments structurent un BAS :

  • des capteurs (température, CO₂, présence, luminosité, compteurs d’énergie) installés dans tout le bâtiment ;
  • des contrôleurs et automates qui interprètent ces données pour moduler le chauffage, couper l’éclairage ou ajuster la ventilation ;
  • un logiciel de supervision où les équipes d’exploitation suivent les performances, reçoivent des alertes et affinent les scénarios.

En France, on parle plutôt de GTB (Gestion Technique du Bâtiment) ou de BMS (Building Management System). Côté réglementation, le fameux décret BACS retient l’expression « système d’automatisation et de contrôle des bâtiments ».

Les industriels spécialisés, comme Theben, illustrent bien la dynamique du secteur en combinant performance technologique et efficacité économique dans l’automatisation des bâtiments tertiaires.

Fonctionnalités clés : de la CVC à la qualité de l’air

Un BAS orchestre l’ensemble des systèmes techniques afin d’optimiser l’énergie, le confort des occupants et la sécurité. Concrètement, il peut :

  • Réguler la CVC : ajustement automatique de la température, de la ventilation et de la climatisation selon l’occupation, la météo ou des consignes horaires.
  • Gérer l’éclairage : variation de l’intensité en fonction de la lumière naturelle ou de la présence, extinction des zones vides.
  • Surveiller la qualité de l’air : pilotage de la ventilation selon les niveaux de CO₂ et d’humidité pour maintenir un environnement sain.
  • Superviser la sécurité : suivi des équipements critiques, détection de défauts, gestion centralisée des alarmes techniques.
  • Analyser les données en continu : tableaux de bord, rapports et comparaisons multi-sites pour identifier les dérives et améliorer les réglages.

Des bénéfices mesurables : économies, confort et conformité

Sur le terrain, un BAS correctement paramétré génère couramment jusqu’à 30 % d’économies d’énergie. Ces gains proviennent surtout :

  • de la limitation des surchauffes et surventilations ;
  • de l’extinction automatique des équipements en dehors des plages d’occupation ;
  • de scénarios affinés aux usages réels.

Les bénéfices ne s’arrêtent pas là :

  • confort thermique et visuel accru (température stable, éclairage adapté, air sain) ;
  • transition vers une maintenance prédictive grâce aux alertes et à l’analyse des données ;
  • durée de vie allongée des équipements, moins sollicités inutilement.

Côté réglementation, le décret BACS exige désormais un système d’automatisation pour tout bâtiment tertiaire dont les installations CVC dépassent certains seuils de puissance. Adopter un BAS, c’est donc aussi sécuriser sa conformité et contribuer aux ambitions du décret tertiaire en matière de réduction de consommation.

Comment déployer un BAS dans un bâtiment existant ou neuf ?

Réussir son projet d’automatisation nécessite une méthode par étapes :

  1. Audit et diagnostic énergétique : mesurer la consommation, recenser les équipements et vérifier l’assujettissement réglementaire.
  2. Fixer les objectifs : économies visées, amélioration du confort, gestion multi-sites, préparation à une certification, etc.
  3. Choisir l’architecture : privilégier des solutions ouvertes, intégrer des capteurs IoT, envisager une supervision SaaS si nécessaire.
  4. Déployer par phases : commencer par les postes les plus énergivores (CVC, éclairage), puis élargir aux autres lots.
  5. Assurer le suivi et l’optimisation : analyser les performances, affiner les réglages, former les équipes d’exploitation.

Le rétrofit est aujourd’hui facilité par les technologies connectées : il n’impose plus de lourdes rénovations. Un atout pour mettre rapidement un patrimoine existant à niveau, tout en réduisant les charges.

Vers le bâtiment intelligent et bas carbone

La prochaine génération de systèmes d’automatisation capitalise sur l’IoT, les données massives et l’IA. Demain, les bâtiments pourront anticiper la météo, adapter leur fonctionnement à l’occupation en temps réel et interagir avec le réseau électrique.

Le BAS n’est donc plus un simple outil de contrôle : c’est un investissement stratégique pour valoriser les actifs immobiliers, réduire durablement les coûts d’exploitation et participer à la neutralité carbone. Pour les propriétaires, investisseurs et gestionnaires de bâtiments tertiaires, c’est un pas concret vers le bâtiment performant et durable.

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