Point lumineux : définition, réglementations et astuces pour une installation réussie

Point lumineux : indispensable, mais encore mal connu
Brancher un luminaire paraît anodin ; pourtant, chaque sortie de câble répond à des règles précises de sécurité (norme NF C 15-100), de confort et même de valorisation d’un bien lors d’un diagnostic électrique. Ce guide reprend l’essentiel : définition, exigences réglementaires, calcul du nombre de points par circuit, bonnes pratiques d’implantation… de quoi concevoir ou rénover votre éclairage sans mauvaise surprise.

Qu’est-ce qu’un point lumineux ?

Définition simple

Un point lumineux (ou point d’éclairage) est la sortie de câble fixée au mur ou au plafond pour raccorder un luminaire : plafonnier, suspension, applique, spot encastré ou même une prise commandée pour un lampadaire. À ne pas confondre avec le point d’allumage, autrement dit l’interrupteur ou la commande qui pilote ce luminaire.

Exemples dans le logement

  • Plafonnier au centre du séjour.
  • Suspension au-dessus de la table de salle à manger.
  • Deux appliques dans un couloir.
  • Prise commandée derrière le canapé pour un lampadaire.

Cas des spots et bandeaux LED

La norme fixe une règle particulière : 1 point lumineux pour chaque tranche de 300 VA (≈ 300 W) dans une même zone. Exemple : 42 spots LED de 7 W (soit 294 W) comptent pour un seul point.

Ce que dit la norme NF C 15-100

Rappel express

La NF C 15-100 encadre toutes les installations électriques résidentielles en France. Objectifs : sécurité, continuité de service et confort d’usage. Les points lumineux y occupent une place clé.

Nombre maximal par circuit

Avec un câble de 1,5 mm² et un disjoncteur 10 A ou 16 A, un circuit d’éclairage alimente 8 points lumineux maximum. Au-delà, il faut créer un nouveau circuit. La norme impose par ailleurs au moins deux circuits lumière distincts (un seul dans un studio) pour éviter l’obscurité totale en cas de défaut.

Point de centre et minimum par pièce

Toute pièce de plus de 4 m² doit disposer d’au moins 1 point lumineux central avec boîtier DCL. Sont concernés : séjour, chambre, cuisine, bureau… Le luminaire peut arriver plus tard, mais la sortie doit être là.

Hauteur et emplacement des interrupteurs

Les commandes d’éclairage se placent à chaque accès de la pièce, entre 0,90 m et 1,30 m du sol (1,10 m conseillé pour l’accessibilité PMR).

Salle de bains : volumes de sécurité

  • Volume 0 : dans la baignoire ou la douche ; aucun luminaire autorisé.
  • Volume 1 : jusqu’à 225 cm au-dessus de la baignoire ; uniquement luminaires TBTS 12 V adaptés.
  • Volume 2 : 60 cm autour du volume 1 ; luminaire IPX4 minimum, TBTS 12 V recommandée.
  • Volume 3 et hors volume : au-delà, spots 230 V de classe II acceptés si hauteur > 225 cm.

Éclairage extérieur

Chaque accès (porte d’entrée, de service, garage) doit être équipé d’un point lumineux extérieur, protégé par un différentiel 30 mA et un luminaire IP44 minimum.

Dimensionner et répartir ses points lumineux

Calcul pièce par pièce

Réfléchissez à la fonction de l’espace :

  • Séjour : point de centre + appliques + prises commandées pour lampadaires.
  • Cuisine : point de centre + spots sous meubles hauts.
  • Chambres : point de centre + prises commandées côté tête de lit.
  • Couloirs / escaliers : éclairage continu de sécurité, souvent par appliques ou spots.

Répartition par circuits

  • Circuit 1 (10 A) : séjour + entrée (jusqu’à 8 points).
  • Circuit 2 (10 A) : chambres.
  • Circuit 3 (16 A) : cuisine + salle de bains (puissance plus élevée).

Si vous dépassez 8 points ou 300 VA pour les spots, prévoyez un circuit supplémentaire.

Spots LED et bandeaux

Regroupez les spots par zone (îlot, plan de travail, douche) et additionnez leur puissance ; tant que vous restez sous 300 VA, vous comptez un seul point.

Conseils pour une installation réussie

Choisir le bon emplacement

  • Zones de passage : couloirs, escaliers.
  • Zones de travail : plan de cuisson, bureau.
  • Zones de confort : coin lecture, table à manger.

Pensez à l’aménagement futur : un point trop centré peut finir derrière un placard.

Scénarios lumineux

Multipliez les commandes : simple allumage, va-et-vient, variateur, domotique. Les prises commandées permettent de varier l’ambiance sans tirer de nouveau câble.

Type de luminaire et température de couleur

Plafonniers, suspensions, rails, bandeaux LED…
• 2700 K pour une chambre chaleureuse
• 4000 K au-dessus d’un plan de travail
• 6500 K rarement utilisé en résidentiel

Sécurité et bonnes pratiques

  • Câble 1,5 mm² minimum, conducteur de terre obligatoire.
  • Disjoncteur 10 A ou 16 A selon la longueur et la puissance totale.
  • Boîtiers DCL systématiques en neuf ; indispensables pour l’attestation Consuel.

Erreurs fréquentes à éviter

Confusion point lumineux / point d’allumage

L’interrupteur est un point d’allumage. La limite de 8 points concerne uniquement les luminaires.

Nombre de circuits insuffisant

Au-delà de 8 points par disjoncteur, créez un circuit supplémentaire.

Non-respect des volumes en salle de bains

Les spots 230 V sont interdits en volumes 1 et 2 ; privilégiez du 12 V TBTS.

Oubli de l’éclairage extérieur

Un point lumineux manquant au-dessus d’une porte de service ou du garage entraîne une non-conformité Consuel.

Mauvaise anticipation de l’usage

Un plan de travail mal éclairé ou un canapé sous l’unique plafonnier réduit le confort. Tracez vos meubles avant de positionner les sorties.

Foire aux questions

Quelle différence entre point lumineux et point d’allumage ?

Le point lumineux est la sortie de câble du luminaire ; le point d’allumage est la commande. Voir la première partie pour le détail.

Combien de points lumineux maximum par circuit ?

8 points avec un câble 1,5 mm² et un disjoncteur 10 A ou 16 A. Au-delà, nouveau circuit.

Comment compter les spots LED ?

Chaque tranche de 300 VA équivaut à un point.
Exemple : 20 spots de 5 W (100 W) = un seul point.

Combien de points lumineux prévoir selon la pièce ?

Norme : un point de centre par pièce > 4 m². Pour le confort : séjour 3-5 sources, chambre 2-3, cuisine au moins 3 (plafond, plan de travail, table).

Quelle section de câble et quel disjoncteur ?

Câble cuivre 1,5 mm². Disjoncteur 10 A (usage classique) ou 16 A (proche de 8 points / 300 VA). Terre obligatoire.

Peut-on installer un point lumineux dans une douche ?

Oui, en TBTS 12 V avec luminaire IPX4 minimum, placé au-dessus de 225 cm. Transformateur hors volume.

Faut-il un point lumineux à l’extérieur ?

Oui : chaque porte doit en avoir un, avec différentiel 30 mA et luminaire IP44 ou plus.

Qu’est-ce qu’un point de centre ?

Le point lumineux principal d’une pièce, au plafond et centré, équipé d’un boîtier DCL.

Obligations dans une maison neuve ?

NF C 15-100 : 1 point central par pièce > 4 m², 8 points maxi par circuit, 2 circuits minimum, DCL obligatoire, éclairage extérieur à chaque accès.

Puis-je installer un point lumineux sans boîtier DCL ?

En construction neuve ou rénovation lourde, le DCL est obligatoire. En rénovation partielle, il reste fortement conseillé.

Pour aller plus loin : consultez nos guides sur la NF C 15-100, l’éclairage de salle de bains ou l’optimisation des circuits spots LED.

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